Le prix à payer pour avoir des agents toujours motivés

La Cour des comptes et l’INSEE ont mesuré que le pouvoir d’achat des territoriaux a baissé de 0,7% en 2014. La valeur du point d’indice n’a pas bougé depuis 2010. On ne peut pas dire que les agents ne contribuent pas à l’effort de solidarité nationale ! Mais cela ne suffit pas !

 

·       Au niveau national, les députés vont inscrire dans la loi de finances 2016 un petit article anodin qui supprime l’avancement au minimum. Nous serons tous au maximum. Concrètement au lieu de prendre un échelon au bout de 2 ans ce sera 3. Encore plus concrètement, le SAFPT a fait le calcul pour un rédacteur. Sur sa carrière, cette mesure lui ponctionne plus de 50 000 €. Autrement dit c’est l’équivalent de 5 points d’indice en moins sur toute sa carrière ! C’est le fruit des accords que certains syndicats nationaux ont acceptés (pas le SAFPT).

 

·         Au niveau local, nos dirigeants mégotent : Les agents mutés doivent conserver l’intégralité de leurs avantages lors de leur transfert (Article 111 du Statut), sauf à Valence – Romans Agglo où les agents perdent leur treizième mois en sus de leur régime indemnitaire !

 

·         Près de 500 agents en provenance de la Ville de Valence bénéficient d’une prime de « pouvoir d’achat » de 300 € et pas les autres… En revanche, la majorité des agents de l’Agglo peuvent adhérer au CNAS. Mais pas ceux qui n’en bénéficiaient pas dans leur commune d’origine…

 

 Voilà une bonne entrée en matière pour faire que les équipes adhèrent à un projet commun !

  

Dans beaucoup de service nous sommes proches de l’épuisement :

 ·         Les écarts de rémunération des agents réalisant les mêmes missions divisent.

 ·         Les dysfonctionnements organisationnels engendrent des tensions et des conflits.

 ·         La faible attractivité de nos conditions de rémunération rend difficile les recrutements externes.

 ·         Tout le monde a observé que les postes d’encadrement sont souvent attribués aux agents des communes (et principalement celle de Valence). Nous n’avons rien contre ces collègues mais cela révèle le peu de crédit accordé aux cadres de l’agglo au profit de ceux des communes.

 ·         Alors même qu’ils n’ont aucune légitimité pour le faire, certains DGA de la Ville de Valence imposent leurs vues et parfois leurs collaborateurs aux agents de l’Agglo. Ce dysfonctionnement est revenu vers le DGS qui nous dit avoir agi pour rectifier ces comportements.

 

Il ne semble pas envisageable de demander aux forces vives de l’Agglo encore une fois tous ces efforts et cette énergie sans contrepartie.

C’est pourtant ce qui nous a été annoncé les 12 et 13 novembre par notre DGS. Il va falloir « mettre le paquet » pour réussir les fusions, améliorer le service à la population et réaliser un plan d’investissement de 300 millions d’euros en quatre ans.  Alors même que l’agglo dispose de plusieurs dizaines de millions d’euros dans ses caisses, peut-on encore entendre qu’il faut travailler toujours plus pour gagner toujours moins !

 

Ces missions de service public sont rendues par nous, grâce à notre engagement, notre implication et notre investissement. L’Agglo, c’est nous.

 

Le SAFPT propose :

  •  La fin du matraquage sur le pouvoir d’achat des agents
  •  Une approche bienveillante envers les agents afin qu’il n’y ait que des gagnants
  •  Un management supérieur qui applique réellement les méthodes contemporaines de management et qui fasse confiance aux équipes
  •  Des procédures de recrutement saines où chacun a sa chance et la fin des jurys « pipés »
  •  Que toutes décisions qui modifient les conditions de travail des agents soient concertées
  •  Qu’une enveloppe budgétaire soit dégagée pour accorder à tous le CNAS, la prime de pouvoir d’achat et surtout une harmonisation par le haut du régime indemnitaire.

Faut-il continuer à tout accepter au nom d’une crise économique ? Le manque de considération des agents publics se surajoute aux souffrances économiques et sociétales et contribue probablement à la réaction des citoyens électeurs qui ne voient pas de raison d’espérer un peu plus de bienveillance de la part de leurs élus.

 

L'Equipe SAFPT